Depeche Mode: Delta Machine
Alors, pour mon premier essai, je vais m'attaquer au dernier opus de Depeche Mode, j'ai nommé Delta Machine!
Sortie en Mars 2013, produit par Ben Hillier, cet album cloture la "trilogie" Hillier. Depeche Mode s'est essayé à de nouvelle experimentations avec ce producteur depuis 2005 avec l'album Playing The Angel, l'agrementant d'un coté très rugueux à contrario de l'album suivant Sounds Of The Universe, qui lui etait très lisse (malgré quelques killer-tracks). Delta Machine est la cristalisation de toutes ses derives electroniques. Mais pas que! Dave Gahan, le chanteur et tête d'affiche du groupe y a aussi apporté son bagage folk ainsi que 3 chansons qu'il a écrites (c'est devenu une habitude depuis 2005).
Sans plus tarder je vais vous demontrer la force des gars de Basildon et pourquoi cet album est génial!!
Welcome To My World:
Morceau d'intro... Que dire? La chanson s'ouvre sur un rythme très simple, et une petite basse qui revient comme un hocquet. Dave passe doucement à l'attaque "Welcome to my world"... Et là, on y est deja! Pas de superflu, rien que le squelette de la chanson et la vois suave du chanteur. Il nous promene tranquillement, dans ce que Martin Gore (l'auteur et compositeur) nous a concocté. C'est simple et efficace. Mais voila que le refrain arrive! On s'envole, on plane au rythme des cordes! tout s'enchaine, Martin assure avec les backing vocals!! Magnifique entrée en matière. Puis le schéma reprend, couplet puis refrain en nous berçant toujours entre douceur et magnificence.
Le morceau se termine tranquillement comme il a commencer, sauf que maintenant, on est là, et que nous reserve la suite?
Angel:
La basse rampante nous traine vers l'inattendu. Dave nous balance la sauce, "l'ange de l'amour etait au dessus de lui" et on voit l'effet que ça que lui fait. Les voix sont presque crades, revenchardes, mais tellement bonnes. Des petits break guitares/synthés insicifs nous rapellent qu'on ne rigole pas avec eux! Puis le refrain arrive, C'est beau, planant, ça casse avec le rythme et la rugueur des couplets. Les "ohohohh" de Martin forment une ambiance delicate et presque confortable, quand des batteries nous remettent en selle! Et PAF!!! Le couplet revient, le rythme s'emballe et s'accelere, Gahan enchaine toujours comme doté d'une force divine! Puis une fois le climax atteint, le doux refrain nous apaise nous qu'a en clore la chanson... Bref, epprouvant, mais un peu comme une longue chevauchée, on prend son pied mais on est a bout de force!
Heaven:
Après tout ça, il nous fallait bien une pose... Heaven arrive gentiment. On aborde un coté bluesy assez lent mais terriblement accrocheur. Le piano simple assure la melodie, avec Martin à la guitare aussi. Tout est beau et simple dans ce morceau. Les refrains menent a une petite transition electronique avec des hi-hats bidouillés qui font monter la pression. On arrive au bout de la chanson calmé et reposé, se demandant ce qui va arriver après...
Secret To The End:
Premier morceau ecrit par le père Gahan, et le mec fait psa dans la dentelle! Direct les basses synthetiques nous agressent dans une sorte de tourbillon implacable. Dave chante grave, comme si l'heure etait grave aussi... Les couplets sont sombres, malsains.Le pré-refrain fait monter la sauce, avec un orgue qui soutient la voix. Et le refrain part, les basses deviennent encore plus menaçantes, tandis que Martin et Dave joue aux question-reponses. les backing vocals sont somptueuses "Shoul have been you, could have been you, would have been you..." dans maelstrom furieux. Une petite guitare rythmique vient tendre un fil entre le refrain et le second couplet. Le final quand à lui continue avec les basses, l'orgue, et les voix de Martin pour s'achever sur la basse modifié et coupée a l'arrache!! C'est bon!
My Little Universe:
Minimal. C'est le mot. Un rythme tout simple, un petit clavier bizarre pas trop encombrant et la voix de Dave... Le texte est ici dans une magnifique cohérence avec la musique. Martin parle ici de son petit univers, à l'abris des regards. La vois sensuelle de Dave mets en exergue les propos. Le refrain se fait encore plus minimal avec un basse qui monte doucement pour s'achever sur une melodie au clavier très bien foutue. Une fois le deuxieme refrain passé, la basse de désamplie pas. Elle continue et le rythme s'accelere! Les effets se modofient dessus comme des attaques par vagues qui nous petent a la tronche! et ça sur presque plus de 2 minutes, soit la moitié de la chanson dediée a ce final explosif! Jusqu'a se couper d'un coup sans prevenir encore.
Slow:
Encore une fois, le calme après la tempete. mais ce calme là, est fievreux, moite, sexuel et presqu'etouffant. Une petite guitare nous prend par la main. Elle est enroulé dans un drap d'ambiances moites. Le chanteur se fait felin, avec une voix a qui il ne faut pas en promettre... Et ce morceau est à l'instar de son titre, très doux et lent, comme des preliminaires sensuels qui nous reservent une explosion de plaisir. Martin le suit sur les fin de couplet pour amorcer cette fievre "it's a sIIIIIIIiiiiiIIIIIiiiiIIIn" . Magistral! vers la fin du morceau, un synthé hypnotique en rajoutte dans l'atmosphere de delire sexué pour meme se finir par ce simple synthé. Encore une fois, on suffoque.
Broken:
Second morceau de Dave. Très caricatural de la facture Depeche Mode. Assez simple dans sa construction comme tout le reste, mais il manque un truc. Probablement le seul morceau auquel je n'accroche pas. Les refrains sont assez mievres meme si tout y est bien fait, une petite guitare, Martin en choeur etc... Mais la recette ne prend pas...
The Child Inside:
Seul morceau chanté par Martin dans cet album (pour ceux qui prennent le train Depeche Mode en marche, Martin a l'habitude de chanter 2 chansons dans chaque album, ainsi que de nous offrir une piste instrumentale, qui a disparu ici aussi). Assez simple, presque deja vu, mais ça marche plutot bien, c'est tranquille, assez triste et Martin assure toujours en tant que Lead singer. Certains se rapelleront de Damaged People et d'autre de Jezebel.
Soft Touch/Raw Nerve:
Après toute cette petite retombée emotionnelle, on repart dans le lourd, le fort et le direct! La guitare attaque avec une batterie mechanique et froide! Le texte et la structure de la chanson font penser à une chanson de Dave, mais non. Un synthé très simple soutient toute la chanson. Les vois de dave et Martin sont encore très bien accordées, surtout sur le "Ohh Brother!!" . Toute la chanson s'enchaine quoiqu'un peu courte. Et l'outro est super sympa. Avec sa coupure dans le vif et le theme qui revient en fade out pour encore se fermer d'un coup!! Bravo !
Should Be Higher:
On entre dans le tiercé gagnant de l'album! Derniere chanson de Dave Gahan pour l'album. Un petite intro sur un synthé plutot rugueux, qui sonne comme une drole de guitare. Des ambiances a la Nine Inch Nails... C'est bien ficellé. La voix principale est très bonne, et lorsqu'on arrive aux refrains!!! Putain c'est magique! Dave nous sort des notes très hauts perchées avec une aisance! C'est jouissif!! La basses des refrains est loudre aussi comme pour faire le contre-poid de la voix! Sinon que dire de plus? Le final sur le synthé du debut, la voix de Dave bidouillée pour faire echo a toute la chanson...
Alone:
Alors là! C'est du grand Depeche Mode dans tout leur savoir-faire!! Un chanson qui traite d'amitié tellement badante et chianlante! Le texte est un joyaux! La musique c'est tout ce qu'il savent faire de bon depuis 30 ans! La chanson s'ouvre sur des grosses basses avec la voix du chanteur qui lance cette complainte. Puis tout se rajouttent gentiment des synthés, des guitares. Bref la pate Depeche Mode. Le pont est maginfique avec les deux vois se melangeant pour ne former qu'une seule... C'est juste sublime!!
Soothe My Soul:
Après Slow, sexuelle mais douce, là Martin n'en peut plus!!! Il en veut! La chanson s'ouvre sur un synthé en arpeges, avec une basse très sombre. La voix arrive pleine d'assurance! Ici plus rien n'est suggéré, c'est clairement defini, la musique ne s'embrasse pas de fioritures. Simple, direct, comme une lettre a la poste! Et le refrain arrive, avec la grosse guitare de Martin, comme si ce n'etait pas sa guitare... Les voix des deux comperes se font echo. C'est gros, c'est dur, c'est plein, ça vient!! Ils enchainent encore deux couplets et deux refrains. Le dernier refrain fait durer le plaisir encore plus longtemps!! La chanson se termine sur une basse qui joue la meme ,chose que la guitare. Comme un long rale après l'orgasme!! Bien joué les mec!!
Goodbye:
Après tant de force et de testostérone, il est tant de se dire au revoir. Deja? Ba ouai! Mais quel au revoir! On se retrouve entrainé par une petite guitare qui ne manque pas de nous rapeller "Personal Jesus" pour les afficionados... La on est dans le blues pur et dur, enfin, des petits relents de synthés sympatoches viennent dire que c'est Depeche mode qu'on ecoute. Le final est tellement beau! Les deux voix se melent dans un "Gooooood Gooooooooodbyyyyyyye! chanté jusqu'a la derniere seconde de l'album...
Voila pour ce petit tour d'horizon pour la derniere mouture de Depeche Mode! Le style du groupe est toujours la, mais c'est indeniablement un de leur meilleur album! Delta Machine, rattrappe le loupé de Sounds Of The Universe, pourtant du meme producteur, et arrive meme a méler certaines ambiance de Playing The Angel avec leurs nouvelles chansons. Du travail bien fait!
Pour celles et ceux qui seraient plus interessés, sachez que l'album est sorti en format double CD avec sur la 2eme galette, 4 morceaux inédits, deont deux ecrits par Dave Gahan, un ecrit et chanté par Martin Gore et un autre par les deux! Ils sont plutot sympas, je vous les recommande.
Voila pour ma premiere critique, j'espere vous avoir donné envie de decouvrir ce magnifique album.
On se retrouve bientot pour une autre critique. Et si vous avez des suggestions ou autres n'hesitez pas!!
C.Posman
